« Surchauffe » : les Parisiens ont le risque le plus élevé de décès lié à la chaleur en Europe

« Surchauffe » : les Parisiens ont le risque le plus élevé de décès lié à la chaleur en Europe

Les habitants de la capitale française sont plus susceptibles de mourir des températures élevées que ceux de 854 autres zones urbaines d’Europe.

Les Parisiens courent le plus grand risque de mourir à cause de la chaleur par rapport aux autres villes européennes, selon un nouveau étude publiée dans Lancet Planet Health.

La capitale française présentait les risques de mortalité liés à la température les plus élevés dans tous les groupes d’âge, parmi 854 villes et zones urbaines européennes incluses dans l’étude.

L’étude a évalué les décès à l’échelle européenne causés par des « conditions de température non optimales » de janvier 2000 à décembre 2019.

Pour les résidents âgés de 85 ans et plus, la surmortalité due à la hausse de la température est 1,6 fois plus élevée à Paris qu’ailleurs.

La capitale française était suivie par Amsterdam et Zagreb en termes de risque de décès liés à la chaleur.

Pourquoi Paris est-elle plus à risque que les autres villes européennes ?

La mortalité liée à la chaleur à Paris a augmenté en raison de la canicule de 2003 qui a particulièrement touché la France, indique le rapport. Les conditions socio-économiques et les politiques d’adaptation ont également un impact sur les populations vulnérables.

Les vagues de chaleur sont devenues de plus en plus fréquentes et intenses à Paris, tandis que le manque de verdure dans la ville a été un sujet de discussion fréquent.

De tels épisodes de temps anormal se multiplient de plus en plus fréquent en raison du changement climatique. Les scientifiques ont averti qu’à moins que les gens et les gouvernements ne prennent des mesures drastiques, ils ne feront qu’empirer.

Paris est également particulièrement vulnérable car les maisons de la ville utilisent du zinc – un métal absorbant la chaleur – sur leurs toits, exacerbant les températures élevées, ajoute le rapport.

Bien que la vulnérabilité aux décès liés à la chaleur augmente avec l’âge, elle a également révélé que la chaleur extrême affecte tous les âges de manière plus homogène que le froid extrême.

Comment Paris se prépare-t-il aux futures canicules ?

Plusieurs autres rapports indiquent que Paris « surchauffe » et pourrait connaître des vagues de chaleur 34 jours par an d’ici 2080, contre 14 jours par an en moyenne dans les années 2010.

Cela a incité les décideurs à s’adapter à la « nouvelle réalité » causée par le changement climatique.

Un rapport récent mettait en garde contre la possibilité de des températures caniculaires de plus de 50°C dans la capitale française au milieu du siècle.

« Nous sommes dans une nouvelle situation climatique dans laquelle certains souffrent déjà, et qui va encore s’aggraver », prévenait en 2022 le député écologiste Alexandre Florentin.

Un « plan d’action climat » proposé après le 2003 Vague De Chaleur vise à rendre Paris neutre en carbone d’ici 2050 et à éviter qu’elle ne devienne un « îlot de chaleur ».

Le rapport a également appelé à des politiques plus solides pour s’attaquer au problème croissant, en particulier dans les villes urbaines qui souffrent de plus en plus en raison de l’évolution des conditions climatiques.

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