Un parti séparatiste catalan pourrait-il rejoindre un gouvernement de coalition en Espagne ?
Il est peut-être possible pour Puigdemont d’agir en tant que faiseur de rois, mais le Premier ministre Pedro Sanchez et son parti de gauche PSOE ont toujours exclu d’aider les séparatistes catalans.
Sans suffisamment de sièges à gauche ou à droite, les partis indépendantistes de Catalogne pourraient-ils être décisifs dans la formation du nouveau gouvernement espagnol ?
Si tel est le cas, le parti Junts affirme que son dirigeant en exil Carles Puigdemont, qui reste un fugitif en Belgique, doit recevoir une amnistie de l’État espagnol pour avoir organisé un référendum illégal sur l’indépendance en 2017.
« Nous voulons avoir le droit à l’autodétermination et à l’amnistie, logiquement, une amnistie qui n’a pas été résolue avec quelques grâces accordées par le gouvernement », a déclaré à Euronews Josep Rius, porte-parole du parti JuntsxCatalunya.
Il est peut-être possible pour Puigdemont d’agir en tant que faiseur de rois, mais le Premier ministre Pedro Sanchez et son parti de gauche PSOE ont toujours exclu d’aider les séparatistes catalans.
« Le PSOE a dit à plusieurs reprises que l’unité de l’Espagne est quelque chose qui ne peut être remis en question. Donc en ce sens, il semble difficile pour le PSOE de négocier dans ces conditions », a déclaré Marc Guinjoan, analyste politique, à Euronews.
« Ensemble n’a pas autant d’incitation à former ou à forcer une coalition avec le PSOE et Sumar. Nous verrons donc ce qui se passera dans les mois à venir. »
Mais lundi, le parquet a demandé la réactivation du mandat d’arrêt international de Puigdemont, le rendant encore moins probable.
Le chef du parti Junts n’a pas tardé à souligner l’ironie sur Twitter :
En attendant, il y a une date limite du 17 août pour remplir le Congrès avec ses membres post-électoraux.
Mais en Espagne, il n’y a pas de délai légal spécifique pour l’investiture d’un président, de sorte que les négociations sur la formation d’une coalition pourraient prendre des semaines.
Et si aucune coalition n’est formée, l’Espagne risque d’organiser une autre élection.