Qui achète les bijoux volés au Louvre ? Le mystère d’un marché illégal qui se développe sans frein

Les quatre accusés de vol de bijoux au Louvre « ne correspondent pas au profil du crime organisé »

Les quatre accusés du vol des joyaux de la Couronne française au musée du Louvre, dont trois soupçonnés d’avoir participé directement au crime, « ne répondent pas au spectre élevé du crime organisé ». Par ailleurs, les auteurs présumés de l’agression avaient des liens antérieurs et les deux interpellés ce samedi étaient des couples, selon la procureure de Paris, Laure Beccuau, dans des déclarations à la radio France Info.

« Ce sont des personnes proches, ils habitaient tous en Seine Saint-Denis, deux d’entre eux vivaient en couple et avaient eu des enfants », a précisé le procureur. « Nous avons des profils inconnus du crime organisé mais qui finissent par commettre des actes très graves du crime organisé », a-t-il souligné.



L’enquête en cours assure qu’ils ont déjà arrêté trois des quatre personnes qui ont commis le vol à la galerie Apolo, à laquelle s’ajoute la complicité du partenaire de l’un d’eux. Les malfaiteurs ont réussi à mettre la main sur huit joyaux de la collection de bijoux de Napoléon III et d’autres souverains français, évalués à 88 millions d’euros, après avoir perdu une tiare lors de leur évasion.

Beccuau a déclaré qu’ils recherchaient d’autres complices possibles, même s’ils estiment que les voleurs n’ont pas reçu d’aide à l’intérieur de la galerie d’art. Pour le moment, ils ont pu retrouver de l’ADN dans l’ascenseur qu’ils ont utilisé pour accéder au musée de l’une des deux personnes mises en examen ce samedi 1er novembre ; raison pour laquelle il a été poursuivi pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs. L’homme, âgé de 37 ans et comptant onze condamnations antérieures – une douzaine pour vol aggravé -, a refusé de témoigner.

Des restes génétiques de sa compagne ont également été retrouvés. Cependant, le procureur a expliqué que cela pourrait être dû à un « transfert » et au fait d’avoir atteint la grue à travers un objet et non directement, mais elle a été poursuivie pour complicité. La détenue nie les accusations du parquet de Paris, selon son avocat.

De même, Laure Beccuau a souligné que les trois suspects ont un casier judiciaire important, la plupart pour vol. Le procureur évoque une agression commise à Paris en 2015 où deux d’entre elles coïncident et qu’un autre des prévenus était en cours de procès pour vol aggravé, après avoir braqué un distributeur de billets en y percutant un véhicule.

Concernant la localisation du butin, le procureur a assuré qu’il examinait « toutes les capacités du marché parallèle qui permettent la vente de ces bijoux, ce qui ne devrait pas se produire dans un avenir proche ». La police attend toujours de retrouver le quatrième auteur du vol.





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