Au moins trois morts et trois blessés dans une fusillade à Paris

Au moins trois morts et trois blessés dans une fusillade à Paris

Trois personnes sont mortes et trois autres ont été blessées dans une fusillade dans le centre de Paris vendredi, ont annoncé les autorités.

L’un des blessés reste dans un état grave, a déclaré la procureure de Paris Laure Beccuau lors d’un point de presse sur les lieux.

La fusillade s’est produite dans un centre culturel kurde et un restaurant et un coiffeur à proximité, selon la maire du 10e arrondissement, Alexandra Cordebard.

S’adressant aux journalistes sur les lieux, elle a déclaré que la « véritable motivation » de la fusillade n’était pas claire.

Pendant qu’elle parlait, une foule à proximité scandait « Erdogan, terroriste » – en référence au président turc Recep Tayyip Erdoğan – et « État turc, assassin ».

« Une enquête a été ouverte pour meurtre, homicide volontaire et violences aggravées », et « les investigations ont été confiées pour l’instant à la 2e circonscription de la police judiciaire (DPJ) », a indiqué vendredi le parquet.

Un suspect, un homme de 69 ans qui a été blessé, a été interpellé et placé en garde à vue. Son identité était en cours de détermination.

L’incident s’est produit rue d’Enghien, située entre Saint-Denis et Montmartre près de la gare de l’Est dans le 10e arrondissement de la capitale française.

La police parisienne a demandé aux habitants d’éviter le secteur et de laisser les services intervenir.

« C’était la panique totale », a déclaré à l’AFP un commerçant d’un immeuble voisin qui a souhaité garder l’anonymat.

« On a vu un vieil homme blanc entrer et tourner dans le centre culturel kurde, puis il est allé chez le coiffeur d’à côté. On s’est réfugié dans le restaurant avec d’autres employés », Romain, le directeur adjoint du restaurant Pouliche Paris dans la rue , a raconté l’AFP par téléphone.

Selon un autre témoin, un riverain qui passait par là, « il y avait des gens paniqués qui criaient aux policiers : ‘Il est là, il est là, passez à autre chose’ en désignant un salon de coiffure ».

« J’ai vu des policiers entrer dans le salon où j’ai vu deux personnes au sol, avec des blessures aux jambes, j’ai vu du sang », a-t-il ajouté, décrivant « des personnes sous le choc et paniquées ».

Le Centre Ahmet Kaya, du nom d’un célèbre chanteur turco-kurde qui a vécu dans la ville, est une association créée dans la capitale française en 1901 dont le but est de « favoriser l’intégration progressive » de la population kurde vivant dans l’agglomération parisienne.

Nos journalistes travaillent sur cette histoire et la mettront à jour dès que plus d’informations seront disponibles.

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