Le chef de Stellantis démissionne suite aux retombées de la fermeture de l'usine de fourgonnettes de Luton

Le chef de Stellantis démissionne suite aux retombées de la fermeture de l'usine de fourgonnettes de Luton

Carlos Tavares, directeur général du géant automobile Stellantis, a démissionné avec effet immédiat suite à des retombées signalées avec le président du groupe, John Elkann.

Cette annonce intervient quelques jours seulement après que Tavares a ordonné la fermeture de l'usine de fourgons Vauxhall de Stellantis à Luton, mettant ainsi en danger 1 000 emplois.

La décision de fermer l'usine de Luton, attribuée aux difficultés de Stellantis à respecter le mandat britannique en matière de véhicules zéro émission, a suscité des critiques publiques et a encore tendu les relations entre Tavares et Elkann, dont la famille est le principal actionnaire de Stellantis. La fermeture de l'usine fait suite à une période mouvementée pour Stellantis, marquée par une baisse de 20 % des volumes de ventes trimestriels, une baisse du chiffre d'affaires de 12 milliards d'euros et une baisse de 43 % de la valeur de l'action au cours de l'année écoulée.

Henri de Castries, administrateur principal indépendant de Stellantis, a commenté la démission, notant des « points de vue différents » entre Tavares et le conseil d'administration. Elkann dirigera désormais un comité intérimaire alors que l'entreprise recherche un successeur, les analystes prévoyant que le processus de recrutement s'étendra au-delà du secteur automobile.

Le mandat de Tavares a permis à Stellantis de relever les défis de la transition vers les véhicules électriques tout en maintenant sa rentabilité. La fermeture de l'usine de Luton fait suite à la décision du groupe de se concentrer sur son usine de fourgons électriques à Ellesmere Port, une installation préservée pendant la pandémie grâce à d'importantes subventions du gouvernement britannique.

Malgré les griefs du public concernant les objectifs stricts en matière de véhicules électriques, Tavares a été critiqué pour avoir donné la priorité à un rachat d'actions de 3 milliards d'euros pendant une période de difficultés financières. Les analystes de Jefferies ont noté que Stellantis se retrouve désormais sans leadership à une époque de décisions critiques concernant la récupération des parts de marché et la gestion des capacités industrielles en Europe et en Amérique du Nord.

L'action Stellantis a chuté de 8 % suite à cette annonce, clôturant à 11,46 €, soulignant encore une fois les défis actuels du groupe.

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