Paris éclaire la route vers Los Angeles
Adieu à Paris 2024, les Jeux de lumière après le silence froid et pandémique de Tokyo, réconciliation avec la passion du sport, la fête d'une ville aux pavillons et stades pleins, de Saint-Denis à Roland Garros, de La Défense au Bourget en passant par la place de la Concorde, les gens heureux et civilisés. C'est l'héritage de Paris, un peu de cette magie estivale de Barcelone 92, une redécouverte ou un retour à l'origine. « Une opportunité pour l’humanité », dit-on, et pendant 16 jours, une trêve, tout semble possible. Hier, plus de 70 000 personnes au Stade de France et des millions dans le monde ont dit au revoir à un événement qui, par sa réussite sportive, organisationnelle et sociale, revient une nouvelle fois sur ce titre honorifique des meilleurs Jeux de l'histoire. Podium au moins.
La France palpite de fierté lorsque Léon Marchand, élégamment vêtu, attrape une goutte du feu olympique près de la vasque flottante des Tuileries et entame une lente marche le long d'un chemin de terre. La flamme rentre à la maison. Depuis deux semaines, des milliers de Parisiens et de touristes se promènent la nuit près du Louvre illuminé, vérifiant l'heure sur leur téléphone portable, pour voir s'il est 22 heures et que la boule de feu olympique, haute de 30 mètres et haute de 22 mètres, se promène. -large ballon, illumine un diamètre qui surprend par sa beauté et sa lente ascension vers le ciel, par sa chaleur jaune qui naît d'un anneau de sept mètres de large. Il est difficile de croire que quelque chose de différent puisse impressionner dans une ville qui est elle-même un monument, mais Paris est tombée amoureuse du chaudron et ne veut plus le lâcher et le laisser voler. Le feu encapsulé commence son voyage de retour vers le stade.
Paris a été redécouvert, et même La Marseille, à laquelle un orchestre joue de la musique sur la piste d'athlétisme, et les tribunes de danse donnent de la voix, des sons différents, une version douce de Viktor le Masne, plus émouvant, loin de l'hymne martial et agressif de 1792. A travers un labyrinthe de ponts et de couloirs au centre du stade, un puzzle de continents, les représentants des 205 délégations défilent. Les golden boys de l'athlétisme espagnol, la marcheuse María Pérez et le sauteur Jordan Díaz, brandissent le drapeau, et la France célèbre Antoine Dupont, rugbyman, et la cycliste Pauline Ferrand, héros d'un pays cinquième au tableau des médailles après les États-Unis. Les États-Unis et la Chine, à égalité avec 40 médailles d'or, le Japon et l'Australie, la fierté d'être la première nation européenne parmi les meilleures. La nageuse américaine Katie Ledecky, la nageuse olympique la plus médaillée d'or (neuf), et la boxeuse algérienne Imane Khelif, autre affiche de ces Jeux, sourient.
La parade aquatique sur la Seine pluvieuse à l'ouverture est désormais la traditionnelle marche des athlètes, les scènes habituelles de petits drapeaux et téléphones portables à la main, et un peu de teinture pour les cheveux pour un pari réussi. L'équipe américaine montre les étoiles et les rayures sur son bras, les lettres USA sur sa poitrine. Tout le monde danse dans la discothèque du Stade de France, fin de la fête sous Nous sommes les champions. Les trois derniers athlètes à recevoir la médaille des Jeux reçoivent une double récompense. Les marathoniennes, la Néerlandaise Sifan Hassan, l'Ethiopienne Tigst Assefa et la Kényane Hellen Obiri, vainqueurs dimanche matin au matin, sont décorées par le président du CIO, Thomas Bach, et par Sebastian Coe, président de World Athletics, avant l'équipage.
Les Jeux sont le passé, l'étreinte du marathon historique, mais aussi l'avenir. Du ciel du stade descend le voyageur doré, un visiteur venu d'une époque à venir, d'une époque où les Jeux Olympiques ont disparu, et qui n'a pas voyagé pour une mission d'invasion, comme dans les films extraterrestres, mais à la recherche de connaissance. Qu'est-ce qui fait tant parler des Jeux dans les anciens ?, doit se demander l'homme au visage inconnu. C'est un drapeau de la Grèce qui est donné à l'extraterrestre, qui commence à comprendre, les anneaux olympiques qui se forment dans le ciel, et y restent, symbole du monde uni, quelques mots de Pierre de Coubertin.
Tony Estanguet, le président du comité d'organisation de Paris 2024, touche une nouvelle fois la corde sensible nationale en rappelant les 16 médailles d'or de la délégation française, le record dépassé des 15 d'Atlanta 96, et Bach met en avant l'égalité femmes-hommes comme héritage parisien.
La maire Anne Hidalgo offre le relais du drapeau olympique à sa collègue de Los Angeles, Karen Bass, et elle parle, avec Simonhe Biles, de « l'identité globale » de sa ville en tant que marque, et son logo est déjà un symbole de ces nouveaux temps de codes, de chiffres et de lettres, quelque chose de court et en bas, LA28, comme s'il s'agissait d'une plaque d'immatriculation, le A dessinant un drapeau américain. Le spectacle est Tom Cruise, qui descend en rappel du toit de la salle, attrape le drapeau olympique et le promène sur une moto, comme s'il s'agissait du tournage de Mission : Impossible. Le film montre l'acteur conduisant dans les rues de Paris et montant dans un avion pour Los Angeles, où il habille le panneau Hollywood sur l'emblématique mont Lee aux couleurs olympiques. Le légendaire Michael Johnson court dans les rues de Californie et le phénomène du skateboard Jagger Eaton s'élance sur Venice Beach, un autre clin d'œil aux sports urbains. Si Paris a amené le sport dans la rue, le skate sous l'Obélisque, le 3×3, l'escalade au Bourget, Los Angeles sera le soleil, la mer. Snoop Dogg et Red Hot Chili Peppers jouent.
Léon Marchand est arrivé au stade avec le feu olympique. Adieu à Paris, son envoûtement. Los Angeles a le chemin illuminé.