Trial opens in France over 2016 jihadist murder of police couple thumbnail

Ouverture du procès en France pour le meurtre djihadiste d’un couple de policiers en 2016

Un tribunal français a ouvert lundi un procès contre le complice présumé de l’homme qui a tué en 2016 un couple de policiers à leur domicile près de Paris devant leur enfant dans un crime qui a choqué le pays.

Il ne s’agit pas de l’attentat le plus meurtrier en Europe lié au groupe État islamique (EI), mais il compte parmi les plus inquiétants : un soir de 2016, un agresseur a tué deux policiers dans leur domicile familial, devant leur enfant de 3 ans. -vieux fils.

Lundi, un procès s’ouvre devant un tribunal antiterroriste français pour l’attentat commis à Magnanville, en banlieue parisienne.

L’agresseur, Larossi Abballa, a été abattu par la police. Selon des documents judiciaires, il a déclaré aux négociateurs de la police qu’il répondait à l’appel d’un chef de l’EI de « tuer les mécréants chez eux avec leurs familles ».

Un ami d’enfance d’Abballa, Mohamed Aberouz, est jugé pour complicité d’assassinats liés au terrorisme, complicité d’enlèvement et association de malfaiteurs terroristes. Il risque la prison à vie s’il est reconnu coupable.

Ces meurtres sont survenus au milieu d’une vague d’attaques en France liées au groupe État islamique et ont eu un effet durable sur les policiers partout en France. Certains ont déménagé, changé de service ou démissionné pour protéger leurs proches après la tuerie de Magnanville.

Selon des documents judiciaires, Abballa s’est introduit par effraction au domicile des policiers Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing avant leur retour du travail. Lorsque Schneider est rentré à la maison, Abballa s’est tranché la gorge dans le salon, en présence de l’enfant.

Le père lui a envoyé un texto depuis le bureau pour lui dire : « Je pars », disent les documents. Il n’y a eu aucune réponse. Il a été poignardé en arrivant chez lui.

Des voisins ont appelé la police et l’agresseur a déclaré qu’il détenait en otage le bébé de trois ans du couple, selon les documents. Il a expliqué à un négociateur d’une unité spéciale de la police qu’il avait agi parce que le gouvernement français empêchait les fidèles d’adhérer au califat et a souligné qu’il n’avait pas visé des civils mais des représentants de l’État français.

La police a fait irruption dans la maison, a tué Abballa et a sauvé l’enfant. Depuis, le garçon a été élevé par des membres de sa famille.

Après plus de cinq ans d’enquête et de multiples arrestations, seul Aberouz est jugé. Des accusations ont été initialement portées contre deux autres personnes, mais ont ensuite été abandonnées.

Les procureurs affirment qu’Aberouz est celui qui a choisi Salvaing et Schneider comme cibles de l’attaque d’Abballa, visitant la maison avec le tueur pour les identifier sur des photos stockées sur leur ordinateur.

Aberouz, aujourd’hui âgé de 30 ans, a été arrêté un an après les événements, lorsque son ADN a été retrouvé sur l’ordinateur des victimes.

Aberouz a d’abord contesté ses liens avec le groupe EI, avant de reconnaître que ce groupe correspondait à ses convictions mais de dire déplorer ses méthodes extrémistes, selon les documents judiciaires.

L’accusé a déjà été condamné à la prison dans une autre affaire de terrorisme, pour son rôle dans une attaque ratée aux cartouches de gaz près de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Lors de l’attentat de Magnanville, Aberouz affirme qu’il ne s’est jamais rendu au domicile du couple de policiers ni n’a contribué à la préparation de l’attentat. Il a déclaré que l’ADN trouvé au domicile des victimes pourrait avoir été le résultat de sa poignée de main avec Abballa ou de sa conduite dans sa voiture dans les jours précédant l’attaque.

L’avocat d’Aberouz, Vincent Brengarth, a déclaré qu’il plaiderait pour l’acquittement. « Mon client est déterminé à prouver son innocence », a-t-il déclaré à AP. « Il n’y a aucun message dans lequel il parle d’une attaque. »

La police espère que le procès fera la lumière sur les préparatifs de l’attaque.

Le verdict est attendu le 10 octobre.

(FRANCE 24 avec AP, AFP)

A lire également