Up to 10% of UK farmers may abandon the industry this month as concerns over rising Capital Gains Tax and reduced subsidies mount ahead of the new government

Les fournisseurs préviennent que les impôts sur les successions agricoles mettront en péril la sécurité alimentaire du Royaume-Uni

Les dirigeants agricoles et les fournisseurs avertissent que les droits de succession imposés par la chancelière Rachel Reeves sur les actifs agricoles dépassant 1 million de livres sterling pourraient compromettre la sécurité alimentaire du Royaume-Uni, rendant le Royaume-Uni plus dépendant des importations étrangères.

Des personnalités du monde des affaires, dont Nigel Murray, directeur général du supermarché Booths, ont exprimé leurs inquiétudes quant au fait que les changements fiscaux pourraient éroder les incitations à la production alimentaire nationale, entraînant potentiellement une hausse des prix dans les supermarchés et une réduction de l'autosuffisance.

Murray, dont le supermarché s'approvisionne à 60 % auprès d'agriculteurs britanniques, a souligné que même si l'impact n'est peut-être pas immédiat, « à terme, il existe un risque réel d'érosion de la production alimentaire nationale ». Il a souligné qu'une dépendance accrue à l'égard des importations entraînerait des défis liés à l'impact environnemental, aux normes de bien-être animal et aux coûts.

Le président du National Farmers Union (NFU), Tom Bradshaw, a critiqué les modifications fiscales, avertissant qu'elles pourraient forcer les exploitations familiales à vendre leurs actifs, menaçant ainsi la capacité de la prochaine génération à maintenir leurs activités agricoles. Bradshaw a exprimé son inquiétude quant à la sécurité alimentaire à long terme, ajoutant que « chaque centime économisé par le chancelier vient directement de la prochaine génération qui devra démanteler sa ferme familiale ».

ABF, la société mère de British Sugar, a fait écho à ces sentiments, le PDG George Weston qualifiant cette taxe de coup dur pour la communauté agricole. Il a exhorté les décideurs politiques à accorder une plus grande importance à la sécurité alimentaire et à la production agricole britannique. La NFU fait pression pour des discussions avec Sir Keir Starmer et Rachel Reeves, les membres du Parti travailliste encourageant également le dialogue pour répondre aux préoccupations des agriculteurs.

Des données récentes mettent en évidence la vulnérabilité de la production céréalière britannique aux conditions météorologiques extrêmes, soulignant l’importance de la résilience agricole. Auparavant, les terres agricoles bénéficiaient d’exonérations de droits de succession afin de favoriser la continuité générationnelle dans l’agriculture. Cependant, les nouvelles règles de Reeves, en vigueur à partir d'avril 2026, imposeront une taxe de 20 % sur les actifs agricoles supérieurs à 1 million de livres sterling, affectant les exploitations agricoles riches en actifs mais pauvres en liquidités qui pourraient avoir du mal à faire face à l'impôt à payer sans vendre une partie de leurs domaines.

Le Trésor maintient que la politique n'impactera qu'une minorité d'exploitations agricoles, mais la NFU estime que la taxe pourrait affecter jusqu'à 75 % de la production alimentaire britannique. Le gouvernement fait valoir que la nouvelle structure fiscale équilibre le soutien aux exploitations familiales avec le financement des services publics essentiels.

En outre, le budget travailliste a discrètement supprimé une échappatoire fiscale pour les camionnettes, ce qui a eu un impact sur les travailleurs agricoles qui dépendent de véhicules comme le Ford Ranger pour leurs opérations. Alors que les factures fiscales sur ces véhicules devraient fortement augmenter, les agriculteurs comme Jon Watt dans le Suffolk déclarent avoir ajusté leurs plans d'investissement dans un contexte d'incertitude croissante concernant la politique agricole.

Les changements de politique ont déclenché un débat national sur la sécurité alimentaire, certains dirigeants de l'industrie affirmant que la taxe risque d'entraîner la fermeture des quelque 140 000 entreprises familiales britanniques. Le président de Family Business UK, Sir James Wates, a critiqué cette taxe, la qualifiant d'« analphabétisme économique », avertissant qu'elle pourrait entraîner des fermetures d'entreprises et des pertes d'emplois, tandis que le Trésor affirme que seul un petit nombre d'entreprises sera touché.

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