L’activiste rampant
Qui n’a pas rêvé, enfant, de vivre dans un arbre comme Cosimo, le merveilleux héros de Italo Calvino? Abandonnez la famille, les contingences absurdes du quotidien et embrassez la liberté dans sa plus pure essence. Eh bien, l’arboriste français Thomas Brail a fait quelque chose comme ça à l’âge de 50 ans, mais pas pour imiter le baron de Rondò. A finales de agosto, este defensor de la naturaleza se encaramó a un plátano situado frente al Ministerio de Transición Ecológica de su país y decidió que no volvería a comer ni a pisar el asfalto hasta conseguir que se suspenda la construcción de la autopista A69, un projet pour le moins anachronique et injustifié en temps de crise climatique, dont le but est de relier la ville de Castres à Toulouse au prix de l’abattage de centaines d’arbres, certains centenaires, et de l’artificialisation de 400 hectares de terres agricoles, de zones humides et de forêts. Après presque un mois à la banane, et avec 11 kilos en moins, Brail a été expulsé dimanche dernier à l’aube par la police. Dans une vidéo publiée le lendemain sur leurs réseaux sociauxoù il est très actif, a assuré qu’il ne s’arrêtera pas tant qu’il n’aura pas réussi à arrêter l’écocide.
L’Écureuil, comme on l’a surnommé, est devenu un phénomène médiatique. Dans les semaines précédant l’intervention policière, l’arbre où il était installé était littéralement devenu « » à Paris, comme le journal ironise toujours aussi enclins aux jeux de mots : journalistes, politiques, scientifiques, sympathisants écologistes, commerçants, habitants du quartier… la danse des visiteurs était constante. Depuis qu’il a réussi à sauver neuf platanes centenaires menacés par un projet de la Mairie de sa ville natale, près de Carcassonne, en 2019, Les Français le connaissent déjà comme l’homme à contacter dès qu’un arbre est en danger, que ce soit dans une ville perdue ou devant la Tour Eiffel, où il a réussi à stopper un projet d’exploitation forestière du Consistoire pour installer une consigne à bagages pour les touristes.
D’autres ont rejoint l’initiative du Brail, se réunissant depuis 2019 au sein du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA), qui s’étend aujourd’hui dans toute la France et est devenu le cauchemar des maires et des présidents de région. Ils se prétendent apolitiques parce que ce qu’ils défendent est aussi simple que de cesser de traiter les arbres comme s’ils étaient de simples meubles urbains, jetables, remplaçables. Ils veulent que les politiques ouvrent les yeux : ce mantra répété jusqu’à la nausée « un arbre coupé, deux plantés », dont la fonction est censée être de calmer les voisins, est une insulte à l’intelligence. Un jeune arbre récemment planté dans un minuscule carré d’asphalte, que ce soit à Paris ou à Madrid, ne pourra pas pousser aussi bien ni apporter les mêmes bénéfices qu’un spécimen offre à la population. déjà intégré à l’écosystème. Encore moins si l’on prend en compte la hausse des températures et la sécheresse.
L’activiste, Élevé en pleine nature, il comprend qu’il y a des gens qui, n’ayant pas grandi et été socialisés dans un environnement naturel, ne comprennent pas que quelqu’un puisse être prêt à donner sa vie pour sauver un arbre. Ils ne comprennent pas non plus les larmes des autres citoyens lorsqu’ils voient disparaître l’arbre qui les a peut-être accompagnés de leur ombre et de leur beauté toute leur vie. Brail assure que tout ce qu’il fait est pour son fils de six ans. Pour vous offrir un monde meilleur. Ou du moins essayer. Avec son « point de vue juridique sur le droit lui-même », il a déjà atteint sauver plus de 900 arbres.
Le gouvernement français annoncé ce mardi qui entretient la construction de l’A69. L’Écureuil, après presque un mois de grève de la faim, ne veut pas non plus démissionner. Je ne sais pas comment cette histoire se terminera ni si elle aura une fin heureuse, mais je sais que, comme l’a écrit Calvino, « celui qui veut regarder la terre de près doit garder la distance nécessaire ». Ou dit en français : .