La police perquisitionne le siège du comité d’organisation des JO de Paris 2024
Le siège du comité d’organisation des JO de Paris 2024 s’est réveillé ce matin sous une perquisition policière. « Un registre est actuellement en cours au siège du Comité d’organisation », a confirmé l’organisation tout en assurant qu’elle collabore « activement avec les chercheurs pour faciliter leurs interrogations et apporter des réponses à toutes les questions posées dans les meilleurs délais ».
La perquisition a été effectuée par des agents de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) et de la brigade financière de la police judiciaire de Paris, comme EL PAÍS a pu le confirmer. dans lequel le radiodiffuseur public a rapporté que plusieurs grandes entreprises de construction réalisant des travaux pour les Jeux ont été poursuivies par des travailleurs sans papiers, qui les accusent de travailler sans contrat et sans respecter les horaires de travail, entre autres irrégularités présumées.
Le raid est lié à deux « enquêtes préliminaires » sur des irrégularités financières avec des fonds publics et des contrats. Le registre comprenait également le siège de SOLIDEO, l’organisme public responsable d’une grande partie de la construction et de l’infrastructure des Jeux. L’une de ces enquêtes, toujours selon CNN, a été ouverte en 2017 par une unité anti-corruption de la police française pour « conflit d’intérêts, détournement de fonds publics, favoritisme et recel de favoritisme dans divers contrats » adjugés par le comité d’organisation. La deuxième enquête préliminaire a été ouverte cinq ans plus tard, en 2022, par une cellule financière de la police française et pour examiner « les conflits d’intérêts, le favoritisme et la dissimulation de favoritisme en relation avec divers contrats » attribués par le comité d’organisation et la SOLIDEO. Cette deuxième enquête a été menée à la suite d’une inspection de l’Agence française de lutte contre la corruption.
Un porte-parole autorisé du comité d’organisation a défendu ce journal que Paris 2024 est « sans aucun doute » l’une des organisations « les plus auditées » de France. « L’audit réalisé par l’Agence française de lutte contre la corruption et les cinq audits du [Tribunal de Cuentas], en plus du contrôle continu de nos structures gouvernementales, ils n’ont pas détecté la moindre irrégularité ». Elle assure également que dans la concession des centaines de contrats attribués, des « procédures strictes » ont été adoptées, supervisées par « un comité d’éthique et un comité d’audit » créés spécialement à cet effet.
Les Jeux olympiques de Paris, où pour la première fois il y aura parité dans le nombre d’athlètes masculins et féminins, se dérouleront l’année prochaine entre le 26 juillet et le 11 août. Tony Estanguet, ex-pirate et triple champion olympique est le président du comité d’organisation et a répété à plusieurs reprises que les jeux de Paris 2024 devaient être les jeux « des athlètes ». 6,8 millions des 10 millions de billets disponibles ont déjà été vendus. Dans un entretien à l’EFE en avril dernier, il avait été interrogé sur un rapport de la Cour des comptes publié en janvier dans lequel des doutes étaient pointés sur le budget des Jeux (actualisé à 4.400 millions fin 2022). C’est ainsi qu’Estanguet a répondu : « Il est important de souligner qu’à ce jour, aucune faute n’a été détectée et les décisions adoptées ont respecté le cadre éthique et de bonne gouvernance, et cela est souligné dans le rapport. Ce dont parle la Cour dans ce rapport, ce sont les risques futurs.