Inmigración: primer test de "proximidad" entre Barnier y Le Pen

Immigration : premier test de « proximité » entre Barnier et Le Pen

La première réponse de la gauche dans la rue nomination du conservateur Michel Barnier En tant que nouveau chef du gouvernement français, il n'a pas répondu samedi à ce qu'attendaient les organisateurs. L'habituelle bataille des chiffres – 26 000 manifestants à Paris, selon la Préfecture et 160 000, selon les organisateurs – ne peut cacher un premier échec du scrutin. rejet de la décision du président Emmanuel Macron.

Si la protestation a montré quelque chose de clair, c'est, une fois de plus, division de la gauche. L'appel n'a pas eu la signature des socialistes et les syndicats préfèrent attendre le 1er octobre pour aborder des sujets probablement plus graves que la destitution du président, initiative de Jean-Luc Melenchón et sa « France insoumise » que ses alliés du « Nouveau Front populaire » (NFP), socialistes, communistes et écologistes ne font pas l'unanimité.

Tandis que Melenchón hurlait contre Macron, le qualifiant de « perdant » (des élections) et annonçant « une bataille de longue durée et sans répit », le nouveau premier ministre a commencé son mandat par une visite dans un hôpital public, un coup de communication qui symbolisait une ses priorités, comme déjà avancé dans ses premières déclarations publiques.

Santé et école publique, pouvoir d'achat et âge de la retraite, immigration et précarité Ce sont ces défis qu'énumère Barnier et qui font de sa gestion une « mission impossible », si l'on prend en compte les divisions d'une Assemblée où aucune coalition ni aucun parti ne jouit de la majorité absolue et où, même au sein d'un même bloc, comme le dit le macroniste , il existe des opinions contradictoires sur différents sujets.

Rien ne peut se faire sans le parti de Le Pen

Pour réchauffer la manifestation de samedi, Jordan Bardella La présidente du parti de Marine Le Pen, le « Regroupement national » (RN), a souligné qu'aujourd'hui en France « rien ne peut se faire sans son parti ». C'est tout à fait vrai, si l'on considère que Barnier a été choisi par Macron comme président. seul candidat qui n'a pas fait l'objet d'un veto du RN, le premier parti à siéger à l'Assemblée et qui a entre ses mains l'avenir immédiat du nouveau chef du gouvernement.

Parmi les points déjà évoqués il y en a un qui marquera clairement la limite de la méfiance entre le RN et Barnier : contrôle de l'immigration. Ce dossier constitue l'une des priorités absolues du parti de Marine Le Pen, lié, selon elle, au augmentation spectaculaire de l’insécurité en France.

La position de Michel Barnier dans un passé récent sur le contrôle des flux migratoires a été similaire à la recette traditionnelle lepenista. Candidat malheureux aux primaires de son parti de 2021 (« Les Républicains »), Barnier a proposé un moratoire sur l'entrée légale des immigrés, supprimer l’aide médicale gratuite pour les candidats à un placement familial et « limiter drastiquement » le regroupement familial, le tout soumis à un référendum populaire. Le candidat avait alors dénoncé qu'une famille récemment accueillie en France recevait automatiquement 1 456 euros de l'Etat. Aujourd'hui, trois ans plus tard et à la tête du gouvernement, Barnier exprime sa détermination à maîtriser l'immigration, « mais d’une manière humaniste.

La loi faible de Macron

Le problème de l'immigration ne peut être laissé de côté, à l'ombre de questions urgentes telles que le débat et l'éventuelle approbation des budgets pour 2025. Le pouvoir d'achat est en France, comme dans tout pays, la préoccupation numéro un des citoyens, mais s'il est un secteur où l'opinion est majoritaire, c'est bien l'immigration.

Plus de 70 % des Français, selon différentes enquêtes, estiment que Il y a trop d'immigrés en France. Parmi les sujets qui les préoccupaient le plus avant les élections européennes de juin et les élections législatives de juillet, les Français évoquaient l'immigration, parfois à hauteur de leur situation économique. 68% établissent une relation entre le l’immigration et une insécurité accrue.

Conscient de cela et sachant que la question de l'immigration s'imposait en priorité, Emmanuel Macron avait un une loi sur l'immigration relativement exigeante, qui a ensuite été décaféiné et censuré par le Conseil constitutionnel (aux mains des socialistes).

L'immigration marquera donc le degré de « proximité » entre le nouveau « premier ministre » et le parti de Le Pen et Bardella, qui peut à tout moment activer la guillotine législative et faire tomber le nouveau cabinet. Une menace qu'ils ont déjà commencé à brandir mais qui serait peut-être mal acceptée par leurs onze millions d'électeurs, car si le gouvernement Barnier tombe, Macron pourrait être contraint de laisser le pouvoir exécutif entre les mains de la gauche.

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