D’autres libérations d’otages attendues alors que la trêve du Hamas avec Israël se prolonge
Cette prolongation signifiera également que davantage d’aide pourra affluer vers Gaza, où la situation humanitaire reste « catastrophique ».
Une trêve entre Israël et le Hamas a été prolongée mardi avec la libération prévue d’autres otages israéliens et prisonniers palestiniens.
L’accord – négocié par le Qatar, l’Égypte et les États-Unis – est entré en vigueur vendredi.
Jusqu’à présent, elle a permis la libération de 50 foyers détenus par le Hamas dans la bande de Gaza et de 150 Palestiniens emprisonnés en Israël. Quelque 19 autres otages, pour la plupart des travailleurs étrangers, ont été libérés par les militants palestiniens, même si cela ne faisait pas partie de l’accord.
L’astuce, qui devait expirer mardi matin, a été prolongée de deux jours, jusqu’à jeudi.
Cela devrait permettre la libération d’une vingtaine d’abris et de 60 prisonniers supplémentaires, ainsi que de nouvelles livraisons d’aide à Gaza où la situation humanitaire reste « catastrophique ».
Majed Bin Mohammed Al-Ansari, porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, a déclaré que la prolongation avait été convenue dans les mêmes conditions qu’auparavant : un otage pour trois prisonniers.
Le gouvernement israélien a reçu mardi une liste de dix otages qui devraient être libérés, sans révéler leurs noms, selon les médias israéliens.
Dans la nuit, onze otages israéliens ont été libérés de Gaza, dont trois ayant la double nationalité française – Erez et Sahar Kalderon (12 et 16 ans) et Eitan Yahalomi.
Le président français Emmanuel Macron s’est dit « extrêmement heureux » de cette nouvelle.
Il y a eu une « joie immense », quoique « incomplète » car le père d’Erez et de Sahar reste aux mains du Hamas, ont déclaré à l’AFP les avocats de la famille.
Peu de temps après, Israël a libéré 33 Palestiniens de leurs prisons. La plupart des personnes libérées par les Israéliens sont des enfants et des jeunes hommes – généralement âgés de 15 à 19 ans – emprisonnés pour jets de pierres ou troubles à l’ordre public.
« Je ne peux pas décrire ce que je ressens. C’est une joie indescriptible », a déclaré Mohamed Abu al-Humus, l’un des Palestiniens échangés lundi.
De retour chez lui à Jérusalem-Est, il a serré sa mère dans ses bras et lui a embrassé la main, selon une équipe de l’AFP sur place.
« C’est le meilleur sentiment au monde d’avoir tous vos enfants autour de vous, à vos côtés », a-t-elle déclaré aux journalistes.
Mais à Beitunia, en Cisjordanie occupée, où les prisonniers libres sont arrivés dans un bus blanc, les célébrations ont été de courte durée : un jeune Palestinien, dont l’identité n’a pas été confirmée, a été « abattu » lors de violents affrontements avec les forces israéliennes à proximité, » a déclaré le ministère palestinien de la Santé.