Novo Nordisk crossroads: Can the pharma giant address the supply dilemma? thumbnail

Carrefour Novo Nordisk : le géant pharmaceutique peut-il résoudre le dilemme de l’approvisionnement ?

Novo Nordisk est confronté à un moment charnière alors qu’il est aux prises avec des problèmes d’approvisionnement dans un contexte de demande croissante pour ses médicaments amaigrissants. Malgré des gains financiers impressionnants et une domination du marché, le géant pharmaceutique danois doit prendre une décision cruciale.

Une demande excédentaire par rapport à l’offre est généralement un scénario que toute entreprise accueillerait favorablement, mais Lars Fruergaard Jørgensen, PDG de Novo Nordisk, est actuellement aux prises avec un défi stratégique important.

Avec une capitalisation boursière de plus de 500 milliards d’euros, Novo Nordisk s’impose comme la première entreprise européenne, surperformant l’empire du luxe LVMH dirigé par Bernard Arnault.

La pierre angulaire de l’essor remarquable de Novo Nordisk ? Ses médicaments phares contre l’obésité, Wegovy et Ozempic. Les deux médicaments contiennent du sémaglutide, un antagoniste des récepteurs GLP-1, promu pour la gestion de l’obésité par l’Agence européenne des médicaments et la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis.

Le fait d’être pionnier dans ce créneau a généré une manne de bénéfices pour Novo Nordisk. Le chiffre d’affaires net s’est élevé à 232,3 millions DKK (31,2 milliards d’euros) en 2023, soit une hausse de 31 % par rapport à l’année précédente et de 65 % par rapport à 2021. Le bénéfice par action (BPA) de l’entreprise en 2023 a atteint 18,62 DKK (2,50 €), en hausse. de 52% par rapport à l’année précédente. Les projections pour 2024 sont robustes, avec une croissance attendue des ventes de 18 à 26 % à taux de change constants (TCC) et une prévision de croissance du bénéfice d’exploitation de 21 à 29 % à TCC.

Reflétant cette tendance positive, le cours de l’action de Novo Nordisk a bondi de 71 % au cours de l’année écoulée, et plus du double depuis l’approbation des médicaments amaigrissants par le régulateur.

Les défis à venir : surmonter les problèmes d’approvisionnement alors que la concurrence s’intensifie

La société va déjà au-delà de ses traitements injectables de perte de poids avec une pilule de sémaglutide, une alternative moins invasive qui promet d’augmenter ses sources de revenus.

Cette formulation orale, nécessitant une dose de 50 milligrammes de sémaglutide, nécessite près de vingt fois la quantité utilisée dans l’injection hebdomadaire la plus puissante de Wegovy. Cela a mis les capacités de fabrication de Novo Nordisk sous les projecteurs, alors que la production actuelle peine à suivre le rythme de la demande croissante.

Novo Nordisk et son PDG Jørgensen se trouvent désormais à un carrefour stratégique : soit augmenter la production, soit modérer le lancement de la nouvelle pilule, risquant ainsi des parts de marché au profit de concurrents tels que Eli Lilly & Co., Amgen Inc. et Pfizer Inc., qui sont développant activement leurs propres alternatives.

Reconnaissant la sous-estimation initiale de la demande pour ce médicament oral, la récente acquisition de Catalent, Inc. par Novo Nordisk pour 11 milliards de dollars (10,18 milliards d’euros) marque une étape stratégique visant à renforcer la capacité de fabrication, promettant une flexibilité accrue et des capacités de production étendues à partir de 2026.

Dans le contexte concurrentiel du secteur, tout retard dans l’augmentation de la production pourrait s’avérer coûteux. Les concurrents n’attendent pas. Eli Lilly, par exemple, a franchi une capitalisation boursière de 600 milliards de dollars (555 milliards d’euros) en lançant Zepbound, une injection de perte de poids au prix de 1 060 dollars (981 euros), sous-cotant le Wegovy de Novo à 1 350 dollars (1 250 euros).

Amgen a également annoncé des résultats prometteurs de l’essai de phase 1 de son médicament amaigrissant, attisant encore davantage la concurrence.

Dans ce marché très lucratif des médicaments amaigrissants, qui devrait atteindre plus de 300 milliards de dollars (282 milliards d’euros), se reposer sur ses lauriers n’est pas une option, et même un scénario de demande écrasante peut se transformer en désavantage.

Malgré les réalisations exceptionnelles de Novo Nordisk jusqu’à présent, le succès continu de l’entreprise dépend de sa capacité à relever et à surmonter les défis d’approvisionnement de ses produits.

A lire également