Un avion de l’armée de l’air rapatrie une vingtaine d’Espagnols qui veulent quitter le Niger
Un avion Airbus 330 de l’armée de l’air espagnole s’est posé tôt ce vendredi dans la capitale du Niger (Niamey) pour évacuer les résidents espagnols qui veulent quitter ce pays d’Afrique du Sahel, qui connaît une situation instable après le coup d’État de la semaine dernière qui a renversé le élu président Mohamed Bazoum, comme l’a confirmé le ministère de la Défense.
La colonie espagnole au Niger est composée d’un peu plus de 70 personnes, mais près d’une trentaine ont choisi de ne pas être rapatriées et un peu plus de deux douzaines sont arrivées ce jeudi à l’aéroport Charles de Gaulle à Paris, à bord d’un avion français, pour ce qui est estimé à quelques 20 Espagnols reviendront sur le vol de l’Armée de l’Air. Le reste des sièges – l’avion a une capacité de 288 passagers – pourrait être occupé par des citoyens européens et latino-américains.
La France a conclu ce jeudi l’opération d’évacuation de 1.079 personnes -dont 577 Français et autres citoyens d’un total de 50 nationalités- et l’Italie et l’Allemagne ont également envoyé des avions pour évacuer leurs ressortissants. Or, l’A330-200 du groupe 45 de l’armée de l’air et de l’espace, basé à Torrejón de Ardoz (Madrid), qui était en état d’alerte depuis lundi dernier, a dû attendre ce vendredi pour obtenir l’autorisation d’atterrir à l’aéroport de Niamey. Une fois les procédures bureaucratiques terminées, l’avion entamera le vol de retour, dont la durée est estimée entre quatre ou cinq heures, de sorte qu’il pourrait arriver en Espagne en fin de journée.
Des sources étrangères ont précisé que l’Espagne gardera son ambassade du Niger ouverte pour le moment, il n’est donc pas prévu d’évacuer le personnel diplomatique dirigé par l’ambassadeur Nuria Reigosa, qui restera dans le pays en attendant l’évolution de la situation après l’ultimatum donné par la CEDEAO ( Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) aux putschistes pour rétablir le président légitime.