Israël combat une plainte pour génocide devant les tribunaux, des civils abattus apparemment sans provocation, cessez-le-feu de l’ONU
Les dernières nouvelles de la guerre entre Israël et le Hamas.
L’armée israélienne a filmé des tirs sur des Palestiniens apparemment sans provocation
La vidéo d’une caméra de sécurité d’un village de Cisjordanie montre un jeune homme debout sur une place centrale lorsqu’il est soudainement abattu et tombe au sol. Deux autres personnes se précipitant à son secours sont également touchées, laissant un jeune de 17 ans mort, quelques instants avant l’arrivée des jeeps militaires israéliennes.
Une analyse de la vidéo par Associated Press et des entretiens avec les deux survivants blessés ont montré que les soldats israéliens avaient ouvert le feu sur les trois hommes alors qu’ils ne semblaient pas constituer une menace.
L’un des Palestiniens blessés a reçu une seconde balle après s’être relevé et avoir tenté de s’enfuir.
La fusillade mortelle dans le village de Beit Rima la semaine dernière est le dernier d’une série d’incidents au cours desquels des soldats ont semblé tirer sans provocation, une tendance qui, selon les Palestiniens, s’est aggravée depuis le déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza il y a trois mois.
L’armée israélienne a déclaré que ses troupes étaient entrées à Beit Rima dans la nuit de jeudi à vendredi dans le cadre d’une « opération antiterroriste ». Il a déclaré que les soldats avaient tiré sur les suspects qui leur avaient lancé des explosifs et des bombes incendiaires.
La vidéo, obtenue par l’AP auprès d’un magasin local, ne montre personne lançant des explosifs.
La violence en Cisjordanie a atteint des niveaux jamais vus depuis près de deux décennies depuis le début des combats le 7 octobre.
Israël se bat contre une plainte pour génocide devant la Cour mondiale
Israël envoie cette semaine des éminents juristes, dont un survivant de l’Holocauste, à La Haye pour contrer les allégations selon lesquelles il commettrait un génocide contre les Palestiniens à Gaza.
Cet engagement ferme auprès de la Cour internationale de Justice est inhabituel pour Israël, qui considère normalement les tribunaux internationaux comme injustes et partiaux.
La participation plutôt que le boycott reflète les craintes israéliennes que les juges puissent ordonner à Israël de mettre fin à sa guerre contre le Hamas et ternir son image sur la scène internationale.
« Israël ne peut pas fuir une accusation aussi grave », a déclaré Alon Liel, ancien directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères.
Israël a fait appel à un ancien juge en chef de la Cour suprême israélienne pour rejoindre les 15 membres réguliers de la cour qui statueront sur l’accusation. Il a également recruté un avocat britannique et un expert reconnu en droit international pour faire partie de son équipe de défense.
Israël espère que leur expertise contrecarrera l’affirmation sud-africaine selon laquelle la campagne militaire israélienne à Gaza équivaut à un génocide. Israël a affirmé que mettre fin à la guerre avec le Hamas toujours intact et les otages captifs équivaudrait à une victoire du Hamas.
L’accusation de génocide frappe au cœur de l’identité nationale d’Israël. Le pays se considère comme un rempart de sécurité pour les Juifs après la mort de 6 millions de personnes pendant l’Holocauste. Le soutien international à la création d’Israël en 1948 était profondément enraciné dans l’indignation suscitée par les atrocités nazies.
L’offensive aérienne, terrestre et maritime sans précédent d’Israël a tué plus de 23 200 Palestiniens, dont les deux tiers sont des femmes et des enfants, selon les responsables de la santé à Gaza.
La campagne militaire israélienne a déplacé environ 85 % des 2,3 millions d’habitants de Gaza, dont beaucoup n’ont plus de logement où retourner.
Plus d’un quart de la population meurt de faim.
Les États-Unis défendent leur veto à l’appel au cessez-le-feu à Gaza
Les États-Unis ont défendu leur veto à un appel à la suspension immédiate des hostilités à Gaza lors d’une réunion de l’ONU mardi.
Washington a de nouveau fait face aux demandes des Palestiniens et de nombreux autres pays d’aider à obtenir un cessez-le-feu dès maintenant dans la guerre entre Israël et le Hamas.
L’ambassadeur adjoint des États-Unis, Robert Wood, a qualifié l’amendement proposé par la Russie à une résolution du Conseil de sécurité du 22 décembre, auquel il a opposé son veto, de « déconnecté de la situation sur le terrain ».
Le Conseil a ensuite adopté une résolution édulcorée, Washington s’abstenant, appelant à des mesures urgentes pour permettre immédiatement une aide humanitaire élargie à Gaza, « et pour créer les conditions d’une cessation durable des hostilités ».
Wood a qualifié de « frappant » le fait que ceux qui réclament la fin du conflit aient formulé très peu d’exigences envers le Hamas, après son attaque surprise du 7 octobre dans le sud d’Israël qui a tué environ 1 200 personnes.
Personne n’a exhorté les militants palestiniens « à cesser de se cacher derrière des civils, à déposer les armes et à se rendre », a-t-il exigé.
Wood a réitéré les efforts américains en cours pour obtenir une « pause » dans les combats afin de faire sortir les 136 otages israéliens de Gaza.
Certains observateurs contestent l’argument du bouclier humain souvent avancé par Israël et ses alliés, affirmant qu’il est utilisé pour détourner l’attention de la violence israélienne et n’omet pas les obligations de protéger la vie civile en vertu du droit international.