Exxon tente de bloquer la nouvelle taxe européenne sur les bénéfices exceptionnels des compagnies pétrolières

Exxon tente de bloquer la nouvelle taxe européenne sur les bénéfices exceptionnels des compagnies pétrolières

Exxon Mobil poursuit l’Union européenne pour tenter de forcer le bloc à supprimer sa nouvelle taxe exceptionnelle sur les compagnies pétrolières, selon des informations publiées mercredi.

Le géant pétrolier américain affirme que Bruxelles a outrepassé son autorité légale en imposant la taxe.

Les compagnies pétrolières ont enregistré des bénéfices records cette année, profitant de la flambée des prix de l’énergie qui a contribué à déclencher une crise du coût de la vie dans toute l’Europe.

L’impôt sur les bénéfices exceptionnels est « contre-productif », décourage les investissements et sape la confiance des investisseurs, a déclaré mercredi le porte-parole d’Exxon, Casey Norton.

Il a averti que la compagnie pétrolière tiendrait compte de la taxe dans ses décisions futures quant à l’opportunité de canaliser des investissements de plusieurs milliards d’euros vers l’approvisionnement et la transition énergétiques de l’Europe.

« La question de savoir si nous investissons ici dépend principalement de l’attractivité et de la compétitivité mondiale de l’Europe », a déclaré Norton.

Le Financial Times a d’abord rapporté le procès mercredi.

Plusieurs États membres de l’UE ont introduit des taxes exceptionnelles sur les sociétés pétrolières et gazières dans le but de limiter les bénéfices excédentaires, de protéger leurs populations des prix élevés et de diversifier les approvisionnements énergétiques.

Quelque 80 millions de foyers européens ont du mal à rester au chaud en raison de la hausse des coûts de l’énergie, rapporte la Coopération européenne en science et technologie (COST).

Les impôts sur les bénéfices exceptionnels imposés par l’Europe pourraient coûter au moins 2 milliards d’euros d’ici la fin de 2023, a déclaré en décembre Kathryn Mikells, directrice financière d’Exxon.

Exxon a déclaré avoir investi 3 milliards d’euros au cours de la dernière décennie dans des projets de raffinerie en Europe.

Les projets l’aident à fournir plus de produits énergétiques à un moment où l’Europe a du mal à réduire ses importations en provenance de Russie, a déclaré la société.

« Nous continuerons à travailler avec les dirigeants de l’UE pour résoudre ces problèmes. Une politique réfléchie est essentielle », a déclaré la société.

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