L'UE approuve la « loi cavalier » « in extremis » malgré l'opposition de l'Allemagne et de la France
Les Vingt-sept approuvés ce lundi 'in extremis' le 'Loi européenne sur les cavaliers grâce au changement de position de l'Estonie et de la Grèce, qui ont permis à la directive d'aller de l'avant malgré l'abstention de l'Allemagne et le vote contre de la France.
Les ministres de l'Emploi et des Affaires sociales ont ainsi confirmé le accord provisoire conclu le 8 février avec les négociateurs du Parlement européen sur la directive sur le travail de plateforme après deux précédentes tentatives infructueuses.
Cette loi cherche clarifier le statut d'emploi des travailleurs des plateformes de livraison à domicilecomme Uber mange, Juste manger, Glovo soit Deliverooafin de corriger le faux travail indépendant pour garantir de meilleures conditions de travail.
La présidence belge du Conseil a mis sur la table une nouvelle proposition de compromis abaissant le l'ambition de l'accord initial de répondre aux préoccupations des États membresun document que le ministre belge chargé des entreprises, David Clarinval, a qualifié de « texte de la dernière opportunité » et a assuré que ce fait des « concessions importantes » pour surmonter les réticences des 14 États membres qui ont exprimé des réserves.
L'Estonie et la Grèce votent pour à la dernière minute
Pourtant, ce lundi, tous les pays de l'UE, à la seule exception de l'Allemagne et de la France, ont voté en faveur de la directive, tandis que la présidence belge du Conseil a reconnaissant pour les « surprises de dernière minute » provoquées par le changement de position de l'Estonie et de la Grècequi a fait un « effort » pour le « meilleur intérêt des travailleurs » en soutenant la norme dans l’intérêt de « l’esprit de compromis ».
Le ministre allemand du Travail et des Affaires sociales, Hubertus Heil, a expliqué lors de la séance publique au cours de laquelle la loi a été débattue qu'il avait dû s'abstenir lors du vote parce que l'un des partenaires de coalition de son gouvernement – le Parti libéral-démocrate – ne pouvait pas donner son approbation au texte, ce qui a a regretté « profondément » avant d'assurer qu'il souhaite « le meilleur » pour ce dossier.
Pour sa part, la deuxième vice-présidente et ministre du Travail et de l'Economie sociale, Yolanda Díazha a réitéré que celui du 8 février « n'est pas un accord parfait » et « n'excite pas » l'Espagne car cela peut conduire à une protection « inégale » des travailleurs, mais il l'a néanmoins soutenu parce qu'il préfère se placer du côté de « l'Europe qui avance » plutôt que de « celle qui bloque ».
Une fois les étapes formelles d'adoption franchies, les États membres disposeront de deux ans pour transposer les dispositions de la directive dans leur législation nationale. Les principaux éléments de l'engagement s'articulent autour d'un présomption légale qui aidera à déterminer la bonne situation d'emploi des personnes qui travaillent sur les plateformes numériques.
Aux termes de l'accord, les États membres établiront une présomption légale d'emploi dans leur système juridique, qui sera activé lorsque des faits indiquant un contrôle et une direction seront découverts et sera déterminé conformément à la législation nationale et aux conventions collectivesen tenant compte de la jurisprudence de l'UE.
Par ailleurs, les travailleurs des plateformes numériques, leurs représentants ou les autorités nationales pourront invoquer cette présomption légale et prétendre qu'ils sont mal classés, alors qu'il appartiendra à la plateforme numérique de prouver qu'il n'y a pas de relation de travail.
Réglementation de l'utilisation de l'algorithme
L'accord trouvé avec le Parlement veille à ce que les travailleurs soient correctement informés de l’utilisation des systèmes de suivi automatisés et prendre des décisions concernant leur embauche, leurs conditions de travail et leurs revenus, entre autres.
Il interdit également l'utilisation de systèmes automatisés de surveillance ou de prise de décision pour le traitement de certains types de données personnelles des personnes qui effectuent des travaux sur des plateformes, comme les données biométriques ou leur état émotionnel ou psychologique.
De même, il garantit la surveillance humaine et évaluation des décisions automatiséesy compris le droit à ce que ces décisions soient expliquées et révisées.