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Le gouvernement ne respecte pas son engagement envers Bruxelles de réduire le chômage en dessous de 11% cette année

Le gouvernement ne tiendra pas l’engagement pris le 30 avril 2023 de ramener le chômage en dessous de 11% en 2024. C’est ce qu’il affirme dans Plan de stabilité 2024, qui a été rendu public mardi soir, qui devait traditionnellement être envoyé à Bruxelles le 30 avril et qui avec l'entrée en vigueur des règles budgétaires n'est plus une obligation. Oui, la soumission d'un plan de rééquilibrage en septembre le sera.

Dans un document intitulé Actualisation des prévisions macroéconomiques et budgétaires 2024-2025 publié ce mardi à 23 heures, l'Exécutif prévoit que le chômage sera au niveau de cette année. 11,2%trois dixièmes en dessous du 10,9% fiancé il y a un an. La barrière des 11 % ne serait dépassée qu’en 2025, date à laquelle le taux devrait être 10,7%.

« Le scénario macroéconomique prévoit que de nouveaux pics d'emploi seront atteints et une réduction du taux de chômage à des chiffres inférieurs à 11% à l'horizon de prévision. Cette dynamique sera renforcée par un croissance significative de la population active. Le dynamisme de l'emploi, ainsi que la récupération du pouvoir d'achat des salaires, seront le principal moteur de l'évolution de la consommation des ménages », indique le document.

Ces prévisions sont produites avec le Budgets 2023 prolongés, alors qu’ils ont renoncé à présenter celles de 2024 et en plein retour des règles budgétaires. L'Espagne est actuellement le pays avec le taux de chômage le plus élevé de l'Union européenne, 12,1 % en 2023.

Par défaut également en 2025 ?

Les principales organisations internationales prévoient déjà que cet engagement sera également rompu en 2025. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit un taux de chômage moyen en Espagne de 11,6 % cette année et de 11,3 % en 2025.

« Il est prévu que la croissance de l’emploi va se modérer à mesure que les flux migratoires se normalisent et que le taux de chômage diminue lentement jusqu'au niveau structurel à moyen terme d'environ 11% », a-t-il anticipé dans ses perspectives économiques mondiales (WEO).

La Commission européenne partage l'opinion selon laquelle le chômage va stagner à 11 %. Dans son dernier rapport publié fin mars sur les vulnérabilités macroéconomiques de l'Espagne, il prévoit un taux de chômage de 11,6% en 2024 et de 11,1% en 2025.

Reconnaît que, si cela est réalisé, Ce serait le niveau le plus bas depuis 2007 et la moitié de celui de 2013 (lorsque le maximum de 26,1% a été atteint, mais « il reste bien au-dessus de la moyenne de l'UE, avec des taux de chômage des jeunes et de longue durée encore très élevés.

La Banque d'Espagne (BdE) et l'Autorité indépendante pour la responsabilité budgétaire (AIReF) Ils ne soutiennent pas non plus l'engagement du gouvernement. Dans ses dernières prévisions de mars, le superviseur bancaire prévoyait un chômage de 11,6% en 2024, 11,5% en 2025 et 11,3% en 2026.

Pour sa part, l'administration fiscale a mis à jour ses prévisions le 11 avril, projetant un chômage en Espagne de 11,6% cette année, 11,1% l'année prochaine et 10,8% en 2026. Dans son cas, prolonge le chemin jusqu'en 2028, alors qu'il estime que le chômage va rester à 10,7%.

Un autre des engagements économiques acquis par le président du gouvernement, Pedro Sánchez, pour la législature actuelle est « plein emploi », ce qui signifie pour l'Exécutif une baisse du taux de chômage à 8% avant 2027. Cependant, de moins en moins d’organisations internationales considèrent qu’il est possible de l’abaisser à 10 %.

Des doutes sur les dépenses de défense

Le gouvernement prévoit un augmenter du 2% du PIB pour cette année et 1,9% d'ici 2025, un dixième au-dessus des prévisions précédentes, tout en maintenant le 3% leurs estimations pour le déficit public cette année et le réduit de deux dixièmes l'année prochaine, jusqu'à 2,5%.

En ce qui concerne le revenu, Les projets exécutifs qu'ils représentent 42,6% du PIB en 2024 et le 42,9% dans 2025, une augmentation centrée sur les impôts directs, Il s’agit de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques et des Sociétés, et que le factures sont réduits de 45,6% au 45,4% dans la période.

« La mise à jour des projections budgétaires est effectuée reflétant l’augmentation des dépenses de défense. Conformément aux engagements acquis, le poids des dépenses de défense, qui se matérialisent principalement en consommation intermédiaire et en formation brute de capital devrait atteindre 2% du PIB en 2029″, revoir le texte. C'est l'engagement acquis avec le L'OTAN.

L'AIReF a émis des doutes sur cet objectif puisqu'elle a indiqué que les dépenses étaient inférieures aux prévisions. Il a prévenu que les dépenses de défense en 2023 seraient légèrement supérieures à celles de 2023. 2 milliards d'euros de moins que fourni. Ce sont les « vraies données », en comptabilité nationale, celle effectivement réalisée, lorsque les éléments ayant eu un impact en 2022 seront imputés aux Comptes.

Investissement militaire dans l’exécution du budget passe de 3,990 millions en 2022 à 4,700 en 2023, mais dans la comptabilité nationale, il est inférieur de 2 milliards. Il a passé de 1,1% du PIB à 1%.

Le gouvernement considère que le Le 30 juin de cette année, la réduction de la TVA sur les produits alimentaires et la taxe sur l'électricité seront annulées et que la Taxe sur la Valeur de la Production d'Energie Electrique soit appliquée tout au long de l'année, comme prévu.

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